
Sommaire
L’ASSOCIATION
Genèse
Les Sept Dormants de Jean-Paul Longin ont été exposés en 2021 à l’Étable, au Bas du Riaux (71), puis lors de la quatrième Biennale d’Art Sacré Contemporain à Autun en 2023. Le public a été touché par la puissance esthétique de l’œuvre, ému par l’évocation plastique d’une tradition, intrigué par sa référence à la légende des Sept Dormants d’Éphèse ou des Gens de la Caverne, intéressé par le dialogue entre les religions qu’elle peut susciter. C’est pourquoi une association s’est créée au printemps 2024.
Objectifs
L’association a pour but d’acquérir l’œuvre de Jean-Paul Longin, d’identifier des lieux qui puissent entrer en résonance avec celle-ci, de l’exposer de façon temporaire ou durable. Dans le cas où un lieu proposerait de l’accueillir de façon durable, dans des conditions satisfaisantes, l’association pourra décider d’en faire don à l’organisme gestionnaire du lieu.
Contact
Si vous aussi êtes touché(e) par cette œuvre et souhaitez soutenir notre démarche, vous pouvez adhérer à l’association Les Sept Dormants : une œuvre en partage. Cliquer ici.
Pour nous contacter, écrire à : septdormants.partage@protonmail.com
LES SEPT DORMANTS

Histoire de l’œuvre
Curieuse destinée que celle de cette œuvre de Jean-Paul Longin appelée Stèle, exposée pour la première fois en 2012 dans la chapelle Saint-Sulpice de Villerest dans la Loire. Née en partie dans la poussière d’un chantier de déménagement au début des années 2000, elle est assemblée à un moment indéterminé. Totalement oubliée, elle réapparait, en piteux état, parmi d’autres œuvres, lorsque l’artiste s’installe en Morvan.
En juin 2017, lors de la première Biennale d’Art Sacré Contemporain d’Autun, une soirée poétique autour des Sept Dormants d’Éphèse et des Gens de la Caverne, provoquait une réflexion sur la manière d’évoquer plastiquement cette double tradition chrétienne ou musulmane. En naissaient alors des études sur le motif des Dormants, mais aucun projet ne prenait vraiment corps.
Nettoyée, restaurée, Stèle entame une nouvelle vie en 2021 à l’Étable, au Bas du Riaux, lieu d’exposition de l’artiste. Accrochées auprès d’une lectrice qui faisait vivre l’introduction du livre de Svetlana Alexievitch, La Supplication, en commémoration des vingt ans de la catastrophe nucléaire de Tchernobyl, les sept petites figures nocturnes, ainsi que d’autres œuvres, accompagnaient alors le silence de sidération qui suivit la lecture.
Les jours suivants, ce fut d’abord une petite musique, puis des silences … et soudain l’évidence. Ils sont là, accrochés dans l’Étable, prêts à sortir de leur sommeil ! Les Sept Dormants existaient.
Ils ont fait leur première grande entrée à la quatrième Biennale d’Art Sacré Contemporain d’Autun en juillet 2023.
l’œuvre
Les Sept Dormants
Haut relief – 76 x 106 cm – 8 cm d’épaisseur – Acrylique sur bois et contreplaqué.
La légende des Sept dormants ou des Gens de la Caverne
On doit la légende des Sept Dormants d’Éphèse à Grégoire de Tours au VIe siècle. Il s’agit de l’histoire de sept frères : Maximianus, Malchus, Martinianus, Constantinus, Dionysius, Ioannes, et Sérapion, qui sont persécutés pour leur croyance chrétienne par l’Empereur Dèce (249-251) et se réfugient dans une grotte. L’empereur fait boucher l’entrée de celle-ci.
Des années plus tard, sous l’empereur chrétien Théodose (379-395), les sept frères sont découverts et se réveillent dans un monde chrétien. Fêtés, ils refusent cependant la gloire terrestre et se rendorment pour l’éternité. Ce récit vient à un moment où la résurrection est contestée et il se présente comme son plaidoyer.
C’est aussi autour de l’importance de la résurrection que s’articule la version musulmane des Gens de la Caverne dont il est question dans la sourate centrale du Coran appelée Sourate de la Caverne. L’histoire est à peu près identique à la légende chrétienne, mais le nombre des dormants est variable et ils sont accompagnés par un chien.
Quelle que soit leur origine religieuse, ces récits sont toujours très vivants autour de la Méditerranée.
JEAN-PAUL LONGIN

(crédit photo Lise Marie Porret)
CHEMINEMENT
Peintre dès le début des années 1960, Jean-Paul Longin s’est également consacré à la sérigraphie par la suite. Il approche le volume à la fin des années 1980 dans le but de faire jouer la couleur dans l’espace. Son travail est alors marqué par la fréquentation de l’atelier du sculpteur Maxime Descombin, créateur de la sculpture sérielle, et trouve un aboutissement dans la réalisation d’un Chemin de croix pour la basilique romane de Paray-le-Monial en 1992. Finalement refusé par la paroisse, celui-ci devient itinérant sous l’égide de l’association Croisée des chemins créée à cet effet, avant de s’installer définitivement dans l’église du Noirmont dans le Jura suisse en 2008.
Après cette expérience, Jean-Paul Longin explore les dimensions spirituelles de l’art et s’interroge sur l’abstraction et la figuration, la matière et l’esprit, le sens de la Croix et de l’humain.
Ses recherches, qui utilisent de plus en plus matière, couleur, espace, portent alors essentiellement sur la méditation, le silence et la lumière, autant de tentatives pour rendre présent ce qui peut être l’Esprit. Dans ce cheminement, la Figure fait son apparition au sein de l’abstraction pour devenir de plus en plus prégnante.
Jean-Paul Longin a collaboré avec le théâtre et la danse contemporaine, en particulier avec la compagnie auvergnate La Traverse. Parallèlement à sa pratique, il a effectué des recherches régulières en histoire de l’art en particulier sur Van Gogh, Rembrandt, de La Tour, sur le Moyen-Âge et la représentation du Christ. Il a donné des cycles de conférences à Paray-le-Monial (de 1996 à 2000), et dans de nombreux autres lieux : Gueugnon, Mâcon, Cordes-sur-Ciel, Orcival, Pignols, Volvic, Clermont-Ferrand, Vic-le-Comte, Huy (Belgique) et Autun. Il a également animé des journées et week-ends au couvent de la Tourette (L’Arbresle), à Orcival et à la communauté du Thil près de Chalon-sur-Saône.
EXPOSITIONS
Jean-Paul Longin a réalisé des créations pour des espaces privés et participé à de nombreuses expositions en France, Belgique, Suisse.
Entre 2000 et 2003, il a exposé et été commissaire d’exposition à L’Archipel sur le Lac, lieu d’art actuel près de Roanne.
Il a été invité à plusieurs Biennales d’Art Sacré Actuel de Lyon de 1996 à 2009, à la rencontre internationale art sacré / art contemporain Epifanie à Louvain en 2000 aux côtés de Warhol, Reiner, Alberola, Viola, Asse, etc., au festival Art et Spiritualité de Troyes en 2013. Il a également été invité par l’Agence Nationale pour les Arts Sacrés à la Cathédrale d’Évry en 2015.
Avec d’autres œuvres de l’artiste, Les Sept Dormants ont été présentés à la Biennale d’Art Sacré Contemporain d’Autun en 2023, au Centre culturel de l’Antiquaille à Lyon du 7 mars au 11 mai 2025 et à la galerie RegArt à Joncy (Saône-et-Loire) du 21 juin au 12 juillet 2025.
BIBLIOGRAPHIE
- Articles dans divers journaux et revues
- Une étude sur Van Gogh et la Parole du Christ (non éditée)
- Un roman poétique sur Van Gogh à Saint-Rémy-de-Provence, Le Cahier de Louise (éd. Rafael de Surtis, 2000)
- Participation à Une anthologie de l’imaginaire (éd. Rafael de Surtis, 2000-2001) et à Sorciers : le conseil de sang (éd. Rafael de Surtis / Editinter, 2005)
- Entretien dans le catalogue d’exposition 2023 de la Biennale d’Art Sacré Contemporain d’Autun (p. 98-101).
Expositions de l’œuvre
- 2025 : du 21 juin au 12 juillet à la Galerie RegArt à Joncy (71)
- 2025 : du 7 mars au 11 mai au Centre culturel de l’Antiquaille à Lyon
- 2023 : du 15 juillet au 3 août à la quatrième Biennale d’Art Sacré Contemporain d’Autun
- 2021 : à l’Étable, au Bas du Riaux, lieu d’exposition de l’artiste (voir photo page d’accueil)
- 2012 : à la Chapelle Saint-Sulpice de Villerest dans la Loire

(crédit photo C.V.)

(crédit photo P.H.)

À Autun en 2023,
avec Les Errants de J-P. Longin
(crédit photo P.H.)
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